La fausse couche est un phénomène qui semble tellement normal et naturel pour de nombreuses personnes qu’il n’est en réalité que très rarement abordé. C’est d’ailleurs pour cette raison que les femmes qui vivent cette épreuve sont généralement très surprises. En effet, même si le sujet est connu, il donne pourtant l’impression d’être très tabou. Beaucoup de jeunes femmes pensent être les seules à vivre ce drame, et n’osent pas elles-mêmes en parler autour d’elles. Elles craignent en effet souvent de ne pas être prises au sérieux, ou bien que leurs proches aient tendance à réduire l’impact pourtant violent d’une fausse couche. Si vous faites actuellement face à cette épreuve, voici quelques conseils pour réussir à la traverser et à ne pas renoncer à votre volonté d’avoir un bébé.
Fausse couche : des chiffres qui en disent long
Comme dit précédemment, la fausse couche est un phénomène malheureusement très courant. On estime en effet que 15 à 20 % des grossesses se soldent par une fausse couche. Des chiffres très élevés, qui risquent d’effrayer beaucoup de couples qui tentent actuellement d’avoir des enfants.
On parle de fausse couche lorsque l’embryon est expulsé avant le sixième mois de la grossesse. Dans les deux tiers des cas, il s’agit en réalité d’une réaction du corps de la femme face à une anomalie chromosomique de l’œuf. Il est donc naturellement expulsé, tout simplement parce qu’il n’est pas viable. Finalement, et même s’il s’agit d’une vraie épreuve pour beaucoup de femmes, le corps joue un rôle essentiel et permet d’éviter une naissance avec un lourd handicap, et ainsi un quotidien difficile à vivre au quotidien.
Si dans certains cas, la fausse couche se fait dans des conditions très difficiles, avec des douleurs abdominales très violentes et un choc émotionnel terrible, il arrive parfois qu’une femme fasse une fausse couche sans même s’en rendre compte. Il n’est pas rare effectivement pour certaines femmes d’expulser un embryon après quelques semaines de grossesse, alors que ces dernières ne savaient même pas qu’elles étaient enceintes. Finalement, elles peuvent assimiler cela à des règles, et ne sont donc absolument choquées de ce qui leur arrive.
Accepter la douleur et ne pas hésiter à en parler
Si vous êtes confrontée à une fausse couche, il est tout d’abord essentiel de ne pas honte de votre douleur, qu’elle soit physique ou psychologique. Ce n’est pas parce que de nombreuses femmes le vivent que votre peine n’est pas légitime, bien au contraire. Vous avez le droit d’être triste, et vous ne devez surtout pas intérioriser votre douleur. Il est important de rappeler qu’une grossesse est souvent le résultat d’un véritable plan de vie et d’une volonté de fonder une famille. Lorsqu’une fausse couche intervient, ce sont donc tous ces rêves qui s’écroulent, et il faut alors repartir à zéro. Malheureusement, la fausse couche a tendance à être banalisée par le corps médical, qui est habitué à en constater. Certains médecins ne semblent donc pas vraiment à l’écoute, et peuvent prendre en charge les patientes qui consultent pour une fausse couche comme n’importe quelle autre. Pourtant, un suivi psychologique est vraiment nécessaire pour certaines femmes. Une étude menée par l’Inserm montre d’ailleurs que dans les trois mois qui suivent une fausse couche, près de la moitié des femmes présentent des signes de dépression.
Vous devez également prendre le temps d’en parler autour de vous. Bien évidemment, tout le monde ne réagit pas de la même façon face à une fausse couche, et si certaines femmes ressentent le besoin de se recentrer sur elles-mêmes, d’autres au contraire veulent ouvrir le débat sur le sujet. Attention toutefois, certaines personnes peuvent prendre ce phénomène à la légère et donc ne pas avoir les bons mots pour vous soutenir. Choisissez bien les personnes que vous mettrez dans la confidence. Un suivi psychologique peut également être bénéfique.
Il est important de rappeler que la fausse couche n’est pas une fatalité, et que cela ne signifie pas pour autant que vous ne parviendrez jamais à tomber enceinte. Vous devez avant toute chose vous réconcilier avec votre corps et vous déculpabiliser, car vous n’êtes pas coupable de quoi que ce soit. Vous pouvez donc vous laisser un peu de temps pour digérer cette information avant de vous remettre dans ce grand projet.