Donner naissance à un enfant est un véritable challenge pour le corps, qui n’en sort forcément pas indemne. Il faut dire qu’il a vécu avant cela neuf mois de grossesse, qui peuvent aussi laisser des traces marquantes. En ce qui concerne l’accouchement, les futures mamans ont bien souvent une même crainte : devoir vivre une déchirure ou bien une épisiotomie. Si certains médecins préfèrent laisser la nature jouer son rôle et donc assister à une éventuelle déchirure, d’autres au contraire souhaitent plutôt prendre les devants et procéder à une épisiotomie. Mais y a-t-il vraiment une option meilleure qu’une autre ?
Déchirure ou épisiotomie : quelles différences ?
Lorsque le bébé s’apprête à naître, sa tête va venir exercer une pression au niveau du périnée de sa maman. Une zone extrêmement importante et fragile, qui est d’ailleurs aux premières loges durant l’accouchement. Ainsi, s’il n’est pas suffisamment préparé, cette pression risque de provoquer un déchirement. Les tissus risquent en effet de céder, surtout si les médecins font le choix d’utiliser des instruments pour aider à la naissance, comme les forceps. Il existe en réalité différentes sortes de déchirures, qui peuvent aller de la plaie superficielle qui pourra se résorber en quelques jours, jusqu’à la déchirure complète allant jusqu’à l’anus. Bien évidemment, il ne s’agit pas d’une règle universelle. Certaines femmes ont en effet eu l’occasion de bien préparer leur périnée à l’accouchement, et ne subissent donc aucune déchirure au moment de pousser.
À l’inverse de la déchirure, l’épisiotomie est un acte volontaire, décidé par le médecin, avec bien évidemment l’accord de la patiente. Il s’agit d’un choix qui permet justement d’éviter à la future maman de subir une énorme déchirure qui pourrait être douloureuse et surtout longue à cicatriser. Pour cela, le praticien va venir simplement faire une petite incision au niveau du périnée afin de faciliter le passage du bébé, puis la referme avec quelques points. C’est également une façon efficace d’accélérer l’expulsion du bébé.
Une solution meilleure que l’autre ?
Tout le monde n’a pas le même avis sur la question. Si certaines futures mamans préfèrent subir une épisiotomie afin d’éviter une déchirure qui peut être conséquente, d’autres au contraire craignent cet acte chirurgical et préfèrent laisser la nature faire son œuvre. Il est tout d’abord important de savoir que pour une épisiotomie ou une déchirure, le périnée peut garder quelques stigmates. Il s’agit dans les deux cas d’actes qui peuvent être douloureux et traumatisants. Le périnée est donc forcément fragilisé quoiqu’il arrive, surtout après les neuf mois de grossesse qui laissent également des traces.
Contrairement à ce qu’on pourrait croire, la déchirure est peut-être la solution la plus préférable. Si elle est probablement plus douloureuse que l’épisiotomie, elle mettrait tout de même moins de temps à cicatriser, car les lésions sont parfaitement naturelles. D’ailleurs, de nombreuses femmes préfèrent laisser faire leur corps et la nature, plutôt que de laisser une autre personne intervenir dans ce processus. Toutefois, cela ne signifie pas pour autant que l’épisiotomie est à bannir, bien au contraire. Elle peut aussi être une alternative rassurante, car le vrai avantage de cette intervention, c’est que la future maman sait alors à quoi à s’attendre, à l’inverse de la déchirure.
Bien travailler son périnée avant l’accouchement
On entend souvent parler de la rééducation du périnée après l’accouchement, alors qu’il est également essentiel d’en prendre grand soin pendant la grossesse. Si vous souhaitez justement éviter d’avoir à choisir entre une déchirure ou une épisiotomie, vous devez en effet préparer votre périnée à l’accouchement tout au long de votre grossesse. Pour cela, rien ne vaut les cours de préparation à l’accouchement qui vont vous permettre d’apprendre à bien pousser pour justement éviter une déchirure. Il est également conseillé de bien se masser le périnée tout au long de la grossesse. Enfin, et après chaque accouchement, il est essentiel de bien suivre une rééducation du périnée, afin de le préparer aux prochaines grossesses.