Melody
On le sait : donner naissance à un enfant n’a rien de simple, bien au contraire. Il s’agit pour les femmes d’une véritable épreuve, aussi bien physique que mentale. Fort heureusement, de nos jours et dans la plupart des pays du monde, les femmes sont prises en charge de façon plus sécurisée afin d’éviter les problèmes d’autrefois. Malheureusement, les incidents ne sont pas impossibles pour autant, comme le prouve une nouvelle étude inquiétante de l’Organisation mondiale de la Santé qui révèle que de nos jours, une femme sur trois meurt toutes les deux minutes dans le monde des suites de complications liées à la grossesse ou l’accouchement.
Des chiffres inquiétants
Les chiffres peuvent sembler impressionnants, et sont pourtant bien réels. En effet, d’après les informations révélées par l’OMS ce jeudi 23 février, si le taux mondial de mortalité maternelle a reculé de 34,3 % entre 2000 et 2020, les chiffres montrent tout de même que donner naissance à un enfant n’est pas sans risque, même aujourd’hui.
Dans le détail, on découvre que les progrès ont majoritairement été faits entre 2000 et 2015, mais ont stagné depuis dans la plupart des régions du monde, avec même dans certains pays une situation qui malheureusement s’aggrave. Ainsi, en 2020, 287 000 femmes sont mortes au cours de leur grossesse ou de leur accouchement, ce qui représente ainsi une femme toutes les deux minutes, contre 446 000 en 2000. Toutefois, ce chiffre était de 309 000 en 2016, ce qui démontre très bien à quel point la baisse s’est considérablement ralentie depuis quelques années.
L’accouchement : un événement toujours dangereux pour les femmes
Nous avons souvent tendance à croire que les décès liés à l’accouchement appartiennent au passé, et que les femmes ne sont aujourd’hui plus exposées à ce genre de risque. Les chiffres de l’OMS nous prouvent le contraire, et démontrent à quel point le fait de donner naissance à un enfant n’est pas sans conséquence. Si depuis plusieurs décennies, les progrès de la médecine permettent aux futures mamans d’accoucher avec moins de douleur et surtout avec plus de sécurité, aussi bien pour leur propre santé que pour celle de leur bébé, cette nouvelle étude montre à quel point cet événement peut représenter un défi, et qu’il faut ainsi encourager la recherche dans ce domaine afin de réduire encore un peu plus ces chiffres toujours trop élevés.
